La moisson de points n’est pas tout à fait à la hauteur de ce qu’il aurait souhaité, mais Nicolas Navarro a confirmé qu’il faudra compter avec lui cette saison dans ce championnat de France Espoir : il est apparu serein, bien dans sa peau de pilote de karting, et s’est efforcé de garder la tête froide quand les événements lui étaient moins favorables.
« Vendredi, j’étais performant, je crois qu’avec Armand Convers, nous étions les plus vites. Aux essais chronos, j’ai fait le 3ème temps dans un tour où il m’a fallu doubler. Sans cela, la pole était à ma portée. » Après cette entrée en matière tonitruante, Nico effectue des manches de qualification sans histoire et rejoint à chaque fois le parc fermé avec la deuxième place en poche.
C’est au départ de la préfinale que tout se complique. Nico perd immédiatement plusieurs places, et il doit conduire d’une seule main, l’autre étant occupée à intervenir sur le carburateur… « En plus, la chaîne a grippé, je n’ai donc pas pu faire mieux que 10ème. »
Outre la perte sèche au niveau des points au championnat, l’incident a pour conséquence une place de grille plus lointaine pour la finale, et un changement de moteur. « Les roulements du moteur prévu pour couvrir toute la finale, le meilleur, risquaient d’avoir souffert du mauvais fonctionnement de la chaîne. Par sécurité, nous avons décidé de remettre le TM des manches. »
Mais on l’a dit, Nico est serein, et il aborde la finale avec la volonté de remonter le plus de places possibles. Si le trio Convers-Cuoco-Coll se montre intouchable, la 4ème place de Varutti finit par représenter une proie facile à quelques tours de l’arrivée. Son adversaire ferme les portes de façon désespérée dans le dernier virage. Nico tente un dépassement mais préfère éviter un stupide accrochage pour se contenter du 5ème rang. C’est cela la sérénité…