Le bilan de cette épreuve auvergnate n’est pas franchement réjouissant pour Nicolas Navarro : il n’a pas vu l’ombre d’un drapeau à damier pendant la phase finale, après avoir dû passer par le repêchage pour se qualifier. De quoi avoir le moral au fond des bottines. Pourtant, après l’arrivée, s’il se montrait déçu de n’avoir pu concrétiser, notre Haut-Savoyard restait optimiste compte tenu des circonstances.
Les premières séries de tours en essais libres, vendredi, sont difficiles. Il manque de nombreux dixièmes de seconde pour que Nico fasse honneur à sa 2ème place au classement provisoire du championnat. L’équipe travaille d’arrache pied, et essaye de nouveaux réglages, quitte à partir dans l’inconnu. Ces efforts ne sont pas récompensés aux essais chronos (26ème temps), mais une amélioration se fait jour pendant les manches qualificatives…
Hélas, cela ne se traduit pas au niveau du classement, car un pilote est monté sur le kart de Nico au cours de la première manche, au grand désespoir du pot d’échappement ! Avec 12 places gagnées dans la manche suivante et des temps au tour intéressants, Nico limite les dégâts, mais il doit participer au repêchage pour aller plus loin. Il s’élance de la 9ème place, en sachant que seuls les 6 premiers verront la lumière… Mission accomplie, puisqu’il passe la ligne d’arrivée au 2ème rang.
Nico rejoint donc les 33 autres finalistes dans le parc fermé, pour une préfinale où il est bien décidé à faire parler la poudre. Avec une moyenne de presque deux places gagnées par tour bouclé, Nico réussit une des plus belles remontées de sa carrière. De sa 30ème position initiale, le voilà 7ème à un tour de la fin. Voilà qui aurait pu récompenser le travail et le talent de toute une équipe. Mais au lieu d’un joli capital de points et d’une place enviable au départ sur la grille de départ de la finale, le moteur décide d’abandonner la lutte quelques centaines de mètres trop tôt.
Tout est à recommencer en finale, c’est d’ailleurs ce que Nico s’emploie à faire dès le départ. « J’étais déjà revenu tout près du top 10, vers le 4ème tour, quand un pilote m’a accroché. Une durit d’eau s’est arrachée. J’ai préféré continuer pour profiter d’éventuels abandons. » Bien vu, car si l’an passé, seuls les 15 premiers inscrivaient des points, en 2003 tous les finalistes en marquent. Et la 18ème place obtenue par Nico suite à l’inévitable surchauffe du moteur au 11ème tour vaut plus cher que la 23ème !