Qualification Zone Ouest du championnat d’Europe Intercontinentale A
Lyon, 12 & 13 juillet 2003
Nicolas Navarro a franchi avec aisance à Lyon les obstacles qui se dressaient sur sa trajectoire européenne 2003. Du début à la fin du week-end, il s’est maintenu parmi les 10 premiers. Ce résultat récompense la pointe de vitesse et l’expérience du pilote, mais aussi le travail de fond réalisé de concert avec l’équipe MRT depuis le début de la saison.
La Commission Internationale de Karting a légèrement modifié les règles du jeu cette année. L’accès à la phase finale du championnat d’Europe est réservé aux 24 meilleurs de chacune des trois zones de qualification. Aussi, un premier couperet est tombé après les manches, pour 50 des 84 engagés de la région Ouest. Puis, l’addition des points marqués à l’issue des deux finales a déterminé les 24 élus Français, Suisses, Anglais, Espagnols et Portugais. Nico s’est montré concentré et serein dans un contexte où les nerfs sont pourtant mis à rude épreuve… Le pilote Haut-Savoyard vous raconte lui-même son parcours.
Essais libres : « Nous étions déjà venus à Lyon pour la course de championnat de France en mai dernier. Mais les pneus utilisés en championnat d’Europe sont très différents de ceux auxquels nous sommes habitués au niveau national. Ils sont nettement plus tendres, donnent plus d’adhérence au train avant, et déposent plus de gomme sur la piste. Aussi, nous nous sommes déplacés la semaine précédente pour faire des tests. Mon ami Laurent Groppi (leader du championnat de France de Formule Renault Campus), qui était pilote officiel Birel l’an passé, est venu me donner un coup de main pour l’occasion. Puis, le jeudi et le vendredi avant la course, nous avons rodé les moteurs et affiné les réglages en fonction de l’évolution de la piste. »Essais chronos : « Chaque pilote dispose au départ de deux châssis, de trois moteurs et de deux trains de pneus. Nous avons décidé de passer un train de pneus neufs dans chacune des deux séances officiels de 10 minutes, puis d’en utiliser un pour les manches, et d’en garder un autre frais pour les finales si tout se passait bien. Au cumul des deux séances, j’ai réalisé le 9ème chrono, avec beaucoup de monde en piste, donc je pense que j’aurais pu faire un peu mieux. J’étais tout de même satisfait de pouvoir partir en première ligne dans les manches, ce qui limite les risques d’accrochages. »Manches qualificatives : « Les pilotes étaient répartis en 5 groupes (A, B, C, D & E), donc 4 manches au programme pour permettre à tout le monde de se rencontrer directement au moins une fois. J’ai géré les manches pour aller en finale car c’était le premier objectif, en essayant de ne pas trop « taper » dans les pneus, et d’éviter les accrochages. Les gommes ont bien tenu le coup, et notre travail avant et pendant les manches nous a permis d’améliorer le rendement du matériel, donc les résultats. J’ai terminé successivement 5ème, 6ème, 4ème et 3ème. Au cumul, cela m’a mis au 8ème rang. »Course 1 : « J’ai connu une sueur froide dans le tour de chauffe. Il y avait beaucoup de gomme dans l’épingle au milieu du circuit. A allure réduite, on avait du mal à éviter de rester collé. C’est ce qui est arrivé au pilote placé juste devant moi, il a failli caler, je l’ai touché, ce qui lui a permis de repartir, mais j’étais à deux doigts de caler à mon tour. Heureusement, je me suis moi même fait pousser. Malgré tout, je suis arrivé avec une quinzaine de mètres de retard sur la ligne de départ, et je n’étais que 18ème au premier virage ! Par la suite, j’ai pu remonter à la 12ème place sans prendre trop de risques. »Course 2 : « Encore un fois, un gros cafouillage s’est produit au départ. Je remonte 8ème, et honnêtement, si le départ s’était bien passé, d’après mes temps, j’aurais pu terminer dans le top 5. Je me classe donc 9ème à l’addition des deux courses, et 3ème des Français. Quoi qu’il en soit, l’objectif principal est atteint, c’est l’essentiel. Je vais maintenant me préparer pour être en pleine forme en Italie. »
Il reste un nouveau cap à franchir lors de la finale, qui regroupera donc les 72 meilleurs pilotes européens de la catégorie à Corridonia, les 23 et 24 août prochains.