Série Grand Prix Karting FFSA / 5ème manche du championnat de France Espoir
Angerville 4 & 5 octobre 2003
La Série Grand Prix Karting FFSA a rendu ses derniers arbitrages à Angerville. Nicolas Navarro est arrivé avec le souvenir d’un superbe Trophée Européen sur ce même circuit en mai dernier, et l’objectif de terminer sur le podium final du championnat de France Espoir. S’il se savait mathématiquement toujours en lice pour le titre national, il avait également conscience qu’une bonne dizaine de jeunes pilotes pouvaient caresser des rêves équivalents. Et devinez qui s’en est le mieux sorti ?
La piste est sèche et il fait frais samedi matin pour les séances d’essais chronométrés. Trois minuscules centièmes de seconde séparent Nico, 3ème, de l’auteur de la pole. Le Haut-Savoyard défend brillamment les couleurs Birel-Tm-MRT dans un classement où six des sept meilleurs sont équipés de châssis et de moteurs PCR… Mais s’il est important d’être bien placé pour aborder les périlleux départs qui font le « charme » de cette catégorie Espoir, les essais ne sont pas la course. On en aura plus d’une fois la preuve au cours de ce froid week-end francilien.
Une première manche très disputée, émaillée de quelques contacts de ponton à ponton, de spoiler à pare-chocs, voit Nico rétrograder de la 1ère à la 4ème place. Cette entrée en matière maussade n’est rien à côté de ce qui l’attend lors de la deuxième manche : le premier virage à droite n’arrange en général pas les affaires des pilotes placés à l’extérieur, surtout quand la piste est mouillée. Le refrain est connu, mais ce n’est pas le tube préféré de Nico ! Revenu 5ème au bout de quelques tours, il s’attaque à Gaël Sauvé. « J’ai fait une petite faute en freinant un peu trop tard. Je l’ai à peine touché à l’entrée du virage, mais comme il était en plein appui sur la piste glissante, il est parti en tête à queue et nos karts se sont touchés. Il a fallu redémarrer et remonter pour assurer la qualification. »
Récapitulons : Nico est venu pour gagner la course et des places au championnat. Et le voilà 18ème sur la grille de départ de la préfinale. Son matériel est compétitif, mais ses adversaires directs sont mieux placés à se stade. Il va lui falloir un sacré mental pour retourner la situation en sa faveur. D’autant plus que la procédure de départ va se révéler chaotique : un gigantesque « sac » (accrochage en jargon karting !) implique 18 pilotes, dont Nico, dès le premier freinage ! La direction de course décide sagement de renvoyer tout le monde au parc fermé.
Une petite heure plus tard, les esprits semblent un peu plus calmes, la piste est toujours sèche, toutes les conditions ont réunies. Feu vert ! Nico réussit un bon départ et pointe 14ème. Puis il double Louveau avant de se faire pousser dans l’herbe au deuxième tour. Aïe ! Tout est à refaire, il retombe à la 15ème place. Heureusement, il va signer d’excellents chronos et réussir quelques beaux dépassements qui le propulsent au 9ème rang d’un peloton compact sous le drapeau à damier.
Casse tête pour les pilotes et leurs mécanos avant le départ d’une finale qui peut encore bouleverser la hiérarchie du championnat de France. La pluie a détrempé la piste, mais elle s’est arrêtée de tomber, et le vent souffle sur le plat pays de Beauce. Que choisir ? pneus slicks ? pneus pluie ? et quels réglages pour le châssis ? Les stratégies les plus variées sont adoptées par les uns et les autres. Certains sont « full pluie », jusqu’à la combinaison étanche. D’autres en revanche font le choix inverse, à l’image de Nico, qui avec son mécano Christophe Fleury, parie pour un assèchement rapide du circuit.
Vers 16 heures, le départ d’une des courses les plus folles de la saison est donné. On ne va pas tarder à se rendre compte que les pneus pluie sont hors sujet. Les pilotes ainsi équipés concèdent rapidement un tour aux leaders, et dans ces cas là, le règlement est strict : il faut abandonner ! Pendant ce temps, les actions Navarro se portent bien : 6ème au départ, il gagne son chaud duel avec Varutti pour la 3ème place, puis s’attaque victorieusement à Cuoco : il est 2ème face à Jim Coll, son challenger n°1 pour la 3ème place au championnat. Et le coup de théâtre final se produit à 5 tours de la fin : la pluie revient, alors qu’il ne reste plus que des pilotes en pneus slicks sur la piste ! L’adhérence se dégrade de seconde en seconde, Nico est de plus en plus près de Jim, il le double et prend la tête. Mais dans ces conditions, on arrive dans un virage sans trop savoir si on va être en mesure de tourner. Le rôle de leader est donc le plus périlleux. Nico tient bon, contrôle avec maestria les embardées de son kart et remporte sa première victoire en Grand Prix FFSA, ainsi que la médaille de bronze du championnat. Champagne !
Il sera bientôt temps de parler d’avenir, et pour un kartman du niveau de Nico, le thème du passage à l’automobile revient forcément dans les discussions. Ce sera un des suspenses de ces prochaines semaines…
Communiqué réalisé par Romain Didier / future racing communication, agence de presse spécialisée sports mécaniques futureracing@yahoo.fr 02.47.55.67.79 www.futureracing.com