Da Luz offre une
Coupe du Monde à la Fondation Julie Tonelli
Si la plupart des
pilotes supporters de la Fondation Julie Tonelli pour l’Enfance ont connu des
désillusions lors de la Coupe du Monde KF2 d’Alcaniz, le Portugais David Da Luz
réussit à s’emparer du trophée mondial au terme d’une finale pleine de
rebondissements.
Pourtant c’est
Brandon Maïsano (LH/Maxter) qui était le mieux placé pour l’emporter en
Espagne. Poleman aux chronos, une casse moteur le relégue en 12ème
position au départ de la préfinale. Brandon remonte encore une fois ses
adversaires. « Je n’avais pas prévu de gagner cette course, je me serais
bien contenté d’une 3ème place. Mais le kart marchait si bien que je
me suis senti obligé prendre les devants. » se plaisait à raconter le pilote
du châssis griffé Lewis Hamilton. Rapidement, la bataille fait rage en finale
entre les 4 premiers et Brandon s’y jette sans état d’âme. Leader avant la
mi-course, un vent assez fort l’empêche de prendre le large. Dans le dernier
tour, le pilote qui le suit tente une manœuvre discutable qui envoie Maïsano
aux limites de la piste, se faisant ensuite sévèrement accroché par un autre
Italien. Le sort en est jeté, la Coupe du Monde s’envole.
C’est lors de cette
phase décisive que David Da Luz (Zanardi/Parilla) n’a pas manqué de saisir sa
chance. Mais cette victoire doit peu au hasard puisque le Portugais a été un
des meilleurs pilotes du week-end avec une régularité exemplaire. Parti 7ème
en finale, il envisage à peine un podium. David finit cependant par rejoindre
le peloton de tête avant de profiter des démêlés des 2 premiers pour franchir
brillamment la ligne d’arrivée en 1ère place : « Si on
m’avait dit que je repartirais d’Alcaniz avec la Coupe du Monde, je ne l’aurais
jamais cru ! À l’avance, une place sur le podium était déjà un rêve, alors
la victoire… C’est vrai que tout s’est bien passé depuis le début et que je
n’avais pas de pression particulière. Cela dit, je n’en reviens pas
encore… » déclarait timidement le nouveau champion lors de la conférence
de presse.
Pour les autres
pilotes portant les paillons roses de la Fondation Julie Tonelli pour
l’enfance, l’épreuve d’Alcaniz ne leur laissera pas un souvenir impérissable.
Bien placée dès les essais, Michelle Gatting (Maddox/Maxter) était partie pour
réussir le meilleur résultat de sa saison en KF2. Constamment en bagarre dans
le top 10, la jeune Danoise se fait sortir dans l’avant-dernier tour de la
préfinale et ne peut faire mieux que 23ème en finale, ce qui est
loin de traduire son niveau parmi les meilleurs mondiaux.
Paul-Loup Chatin
(Tony Kart/Vortex), percuté dans une manche, remonte de la 32ème à
la 18ème place en deux courses, mais reste peu satisfait de son
week-end mondial. La déception est bien plus grande encore pour son co-équipier
Clément Bluy, littéralement privé d’essais chronos par les caprices de sa
mécanique. Malgré ses efforts et son talent, la qualification était hors de
portée. Loïc Réguillon (Sodi/Parilla), quant à lui, n’a pas été en mesure de
défendre ses chances du début à la fin, faute de disposer du bon set-up sur sa
machine.
Les deux Belges
fidèles à la Fondation ont également été éprouvés par des soucis
nombreux : mise au point difficile pour Sébastien Bailly (Tony
Kart/Vortex), performance à la hauteur mais abandon en préfinale pour Guillaume
De Ridder (Kosmic/Vortex).