Après l’accident de Julie en octobre 2002,  j’ai  erré comme une âme en peine (véritable sens du terme) durant une quinzaine de mois.

La lumière est venue, Julie m’a conduit vers le sport auto. Six ans après,  le même type de signes semble me faire renoncer à ce qui me permettait de rester en contact avec le monde réel.

 

Voici la chronologie de cette dernière année si prometteuse avec mon pote Renaud Derlot.

 

Je suis appelé au Graff Racing par Renaud à la demande de Jean-Philippe Grand au tout dernier moment pour faire équipe avec Julien Canal. Je ne voulais plus continuer en Carrera cup  (après trois années et un titre de vice-champion), parce que la quasi totalité des pilotes passaient de cette catégorie au nouveau championnat de France GT.

 

Julien et moi gagnons la première course du championnat à Nogaro à la surprise générale devant un plateau exceptionnel.

Notre deuxième victoire du Vigeant et toutes les sorties prouveront que nous étions bien à notre place sur le podium.

Malheureusement les 4 Corvettes engagés dans ce championnat vont connaître une série de panne incroyable ( le fournisseur Callaway est 100% responsable des poubelles d’occasion fournies au Graff Racing  et à DKR) . Jusqu’au mois de juin au Vigeant, nous avons fait 10 courses avec 7 abandons (panne mécaniques) en course alors que nous étions potentiellement sur le podium. 1 drive-trough donné à tord à Dijon  et 2 victoires ( ce qui permet au Graff Racing de remporter le titre team 2010).

A la rentrée de septembre : Albi, les problèmes mécaniques  ont continués (moteurs cassés dans la 1^ère course pour les 2 Corvettes du Graff Racing), mais les conséquences vont devenir plus sérieuses. 

Nous ne perdons plus seulement les courses car dans la 2^ème course les 2 corvettes cassent leur système de freinage ( les 2 autres Corvettes de nos amis DKR, une Lambo de J.Briche et une Audi également : voir la règlement de la FFSA qui préconise du poids pour pénaliser les vainqueurs).

La Corvette 17 de Derlot /Peyrolles est en train de perdre le titre de champion mais la 9 sort violemment à 250km/h. Je suis au volant, je n’ai que 2 côtes cassées. On reste sur la même longueur d’ondes avec une malchance partagée depuis le début de saison due aux problèmes mécaniques.

A aucun moment il n’a été question du côté négatif, je suis vacciné par les galères de Julie en Karting (dont une lui coûté un titre de champion de France Promo à Lavelannet notre circuit fétiche).

Pour moi, Julie était là pour éviter le gros pépin.

Un mois plus tard à Magny-cours, tout ceci va changer. On reste avec le même schéma, Renaud et Arnaud perdent le titre et moi je m’éclate contre un mur ???

Comme pour attirer mon attention ou plutôt pour me faire passer un message lors de mon inconscient, le crash est d’une violence incroyable et je perd connaissance.

Lorsque je reviens à moi je ne pense qu’à arrêter face à cette série consécutive (voir plus haut). Une fois encore Julie était là pour son têtu de papa qui faisait semblant de ne pas comprendre !!!!!

 

Gérard Tonelli papa de Julie