La Coupe de France GT-FFSA : un
univers impitoyable, où se côtoient
jeunes loups assoiffés de victoires et
vieux renards des circuits. Florian
Boukobza et Julien Ménard
continuent à aiguiser leurs canines,
et après un podium à Lédenon qui
les a mis en appétit, ils guettent le
moment où ils pourront se jeter
goulûment sur un festin de victoires.
Malheureusement, le circuit du Val de
Vienne ne leur a pas donné l’occasion
de sortir les cure-dents !
Aux essais libres, c’est déjà la soupe à la grimace. Avec des
pneus usagés, leur Porsche Cup se révèle plus que délicate,
ce qui ne les incite pas à attaquer outre mesure
en qualifications. « A Lédenon, nous avions
peut-être un peu trop tiré dans les pneus neufs
aux essais, et cela s’était ressenti en fin de
course » affirment-ils en coeur samedi matin.
« Après seulement deux tours, j’ai senti que les
freins perdaient de l’efficacité » renchérissait
Florian. Un optimisme mitigé régnait donc au
sein de l’équipe avant la course 1, avec tout de
même l’espoir d’une amélioration due à une
évolution vers des réglages plus souples, afin
de combattre la tendance de la voiture au
survirage.
C’est Florian, auteur du 7ème temps de la
première séance d’essais, qui s’élance samedi
soir pour une heure de course sous un chaud
soleil propice aux sueurs… froides. « Le départ
lancé fut des plus mouvementés, car deux virages avant la
ligne, tout le monde était déjà à fond. Et dans la ligne droite
des stands, je vois une Lamborghini partir en glissade au milieu
du peloton, et percuter le mur à gauche en accrochant deux
Porsche. Pendant quelques dixièmes
de seconde, je ne savais pas de quel
côté l’éviter, et les pilotes qui
m’entouraient non plus ! Mais ouf !
C’est passé. » Drapeau rouge, une
deuxième procédure de départ est
ordonnée par la direction de course.
« Cette fois, tout s’est bien déroulé,
j’ai même gagné 3 places dans le
double droite. Hélas, je me suis
retrouvé derrière une Chrysler Viper
qui s’est mis à ralentir brutalement
dans le gauche suivant. Je me suis
fait prendre au piège et plusieurs
voitures ont déboîté. J’en ai repassé
Super Série FFSA, 3ème manche de la Coupe de France GT FFSA, Val de Vienne 15 & 16 mai 2004
Communiqué de presse du 19 mai 2004
3 au tour suivant, avant d’attaquer la
Porsche n°72. Son pilote fermait
toutes les portes, mais j’ai fini par
passer au freinage du « trop tard ».
Et en fin de relais, je revenais sur le
2ème . » Julien repart, tandis que
l’équipage Giroix/Tuchbant a profité
des changements de pilote pour
passer. La Porsche Nourry des
benjamins du Grand Tourisme se
remet à beaucoup glisser de l’arrière,
ce qui n’est pas favorable aux pneus.
« Il fallait l’arrêter dans les virages. »
expliquait le Francilien, qui « glisse » à la 5ème place.
Dimanche est un autre jour, mais donnera un résultat identique.
Julien est 4ème de sa catégorie sur la grille et après un début
de course sans histoire, le safety-car intervient
juste avant l’ouverture de la « fenêtre » pendant
laquelle les changements de pilotes sont
autorisés. « Le cap de la 23ème minute étant
atteint, l’équipe a rappelé Julien dans les
stands : on perd en effet moins de temps en
s’arrêtant pendant que la course est neutralisée.
Seulement le drapeau vert a été brandi au
moment où j’allais repartir. Nous n’avons donc
pas gagné grand-chose dans l’affaire » regrettait
Florian.
Au contraire : 4ème avant l’arrêt de Julien, la
voiture n°63 pointe 6ème à la 37ème minute qui
marque la fin des changements de pilotes. « Ce
fut un relais long et difficile. Au début, j’ai eu du
mal à sentir la voiture, avant de progressivement
reprendre le dessus. J’ai doublé Tuchbant, qui
est resté scotché dans mes roues. J’avais la pression, et c’est
devenu très dur physiquement. Heureusement qu’il a fait une
faute, cela m’a permis de souffler pendant les 3 derniers tours.
En sortant de la voiture, j’étais épuisé. »
Une nouvelle 5ème place venait
sanctionner cette course 2. « Nous
devons combattre ce phénomène
d’instabilité de la voiture qui apparaît
en général à mi-course. Nous
sommes tous les deux déçus, car
nous n’avons pas l’impression d’avoir
fait des erreurs. » Tel était le bilan que
tirait Julien de cette 3ème épreuve.
Mais les deux amis espèrent
beaucoup du prochain déplacement
des 19 et 20 juin prochains à Dijon,
un circuit où ils ont l’un et l’autre réussi
de belles choses dans le passé.