LE MAIL DU PILOTE ELITE FA DE BRAGA :
Un circuit de Braga très exigeant pour les moteurs, une forte chaleur ambiante et une finale à couteaux tirés, il n’en fallait pas plus pour que ce Mondial 2005 se transforme en véritable hécatombe. Des 12 premiers pilotes à s’élancer en finale seul 4 d’entre eux verront l’arrivée, ce qui ajouté aux 20 abandons sur les 34 finalistes fait de cette épreuve une des plus difficile de son histoire. Tout avait bien commencé pour Nelson avec un 5ème temps des essais libres du vendredi. Des essais chronométrés perturbés par la pluie ne l’empêcheront pas de disputer des manches qualificatives solides avec une 3ème place, ce qui permettra au pilote de l’équipe Sodi/PSM de garder les pneus usagés pour disputer la pré-finale où il se positionnera à la 12ème place.
Avec un train de pneus neufs pour la finale, il pouvait nourrir les meilleurs espoirs. A la fin du premier tour il se retrouve dans le sillage des futurs lauréats ; mais les choses vont se gâter très vite pour Nelson qui va voir son châssis se dégrader dés le deuxième tour (crevaison lente), ce qui va l’entraîner vers une course de "défense" difficile et risquée pour finalement abandonner moteur cassé dans le dernier tour. L’âpreté de la lutte qu’il a dû mener pour conserver la meilleure position possible dans l’optique de la Coupe du Monde par Equipe, sera récompensée par la seconde place, à laquelle il faut associer Arnaud Kozlinski performant mais qui s’est retrouvé, bien malgré lui, hors de la piste au premier tour. C’est avec beaucoup de regrets que toute l’équipe a quitté Braga dimanche :
Pierre Gilbert (PSM) : Si je ne disais pas que je suis déçu je serai malhonnête, pourtant on ne peut-être que satisfait de la belle prestation de Nelson qui, malgré un manque de roulage en 2005 puisqu’il se concentre sur le championnat de France en Formula Renault 2.0, a évolué au niveau des meilleurs et pouvait jouer le podium en finale. Malheureusement une crevaison lente a anéanti tout nos espoirs, c’est vraiment dommage car nous avons été compétitif tout le week-end hormis une baisse de régime pour les qualifications. Il nous reste plus qu’à travailler pour préparer les prochains championnats du Monde qui se courront à Angerville à 50 kilomètres de l’atelier !!!
Gildas Merian (PDG Sodikart) : On ne change pas une équipe qui gagne et j’ai donc fait confiance à nouveau à Arnaud Kozlinski et Nelson avec qui on avait gagné la coupe du Monde par équipe en 2004. Nous avons tout misé sur la finale en cherchant les meilleures options techniques et en gardant les pneus neufs, ce qui nous autorise à penser qu’un podium était possible pour les deux pilotes aux vues de leurs vélocités affichées dans les manches. Les aléas de la course en ont décidés autrement, c’est dommage mais nous revenons avec pleins d’informations pour le futur et surtout la certitude que ce n’est pas un niveau de performance insuffisant qui nous a handicapé mais un manque de réussite.
Nelson Panciatici : Je suis assez frustré par ce Mondial car j’ai le sentiment qu’il y avait un "coup" à jouer, on pouvait prétendre à entrer dans les 5 premiers pour ne pas dire mieux. Dans tous les cas j’ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec toute l’équipe qui m’a donnée du matériel compétitif, ce qui m’a permis d’être dans le coup alors que je n’ai plus piloté en kart à ce niveau depuis l’année dernière, hormis la course de Lyon : c’est le point positif du meeting. Place maintenant à la Formula Renault 2.0 car j’ai hâte d’être à Magny-Cours pour y disputer la finale où ce jouera le titre "rookie".
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Texte : Nelson Panciatici
Photo : KSP.fr