La course :

Timothée fait le 20^ème chrono de la série 2 et moi le 24^ème de la série 1. J’ai gagné 10 places par rapport à la dernière course à Ochersleben. Mes deux week-end à Spa en Fun cup et Peugeot, un meilleur set up sur la Porsche, 20 kgs de moins de lest, 50 kgs de plus sur les Viper et les Corvette, les conseils de Tim et une progression de mon pilotage nous permettent de mieux figurer.

Première course :

Alors que le soleil brillait depuis 3 jours, à 20 minutes du drapeau à damier, c’est le déluge. Je prends le départ. Mon expérience de la semaine dernière en Peugeot me permet d’être hyper cool (j’ai connu les pires conditions nuit, pluie torrentielle, buée), mais c’est quand même le championnat d’Europe FIA GT3 et les chariotes ont entre 400 et 550 chevaux.

Juste avant le départ, Fred Bouvy le célèbre et talentueux pilote Belge qui court dans notre team sur une Viper, appelle tous les pilotes du team et nous donne toutes les astuces et conseils en cas de forte pluie. J’ai trouvé ça, génial, c’est un grand pilote doublé d’un gentleman, de plus il a gagné. Fred Bouvy par ce geste me redonne espoir, je n’avais pas rencontré beaucoup de pilotes de GT susceptibles d’avoir un sentiment  altruiste. J’avoue sincèrement que ce petit geste ainsi que la rencontre de Stéphane Daoudi et les Gaignault père et fils m’ont fait revenir sur ma décision d’abandonner le GT après Spa.

Patience papa, me souffle Julie.

Justement la pluie était  pour Timothée le normand, car après mon relais que j’ai terminé avec prudence Tim a fait une démonstration de pilotage sous l’eau et en Porsche. Pour sa première course avec une 997 et son premier  run  sous la pluie, il a placé la voiture en 15 ème position.

 

Deuxième course samedi 12 heures :

C’est Tim qui prend le départ. Le soleil brille, la Porsche avec ses 400cv n’a aucune chance contre les Vipers, Corvettes et Astons. Tim part 22 et me rend la voiture en 15^ème position. Du très beau travail, il ne pouvait pas faire mieux. Dans les stands je me dis que ce sera très difficile de maintenir cette place. On perd une place au changement de pilote, je repars 16, je fais 2 tours et j’arrive sur vrac en pleine ligne droite après « eau rouge ». Incroyable des débris partout qui m’empêchent de passer, je reste immobilisé en attendant que les commissaires nettoient une parcelle de piste pour ne pas crever et je fonce pour rattraper la voiture qui me précède. On est sous Safety Car et on y restera jusqu’à un tour de la fin. Décision de cinglés, comme quelques  pilotes qui courent dans ce championnat d’Europe FIA GT3. Pour s’accrocher en ligne droite, il faut le vouloir et ils le veulent vraiment. Certains pilotes hydrocéphales donnent des coups de portières à 240 km/h comme en Fun Cup. Les directeurs de course et la Fia ne disent rien. Pas un avertissement, c’est bon pour le spectacle et la notoriété de la course.

14^ème et 16^ème c’est exactement l’objectif sportif que nous nous étions fixés.