EMILY DEJUNIAT FEMININ LOHEAC
2003. www.JulieTonelli.com©Gérard Tonelli
Premier contact:
Samedi après midi, premier contact avec cette nouvelle bête un peu spéciale.
Le Féminin se déroulant sur du matériel monotype FFSA, j'ai du apprivoiser ce nouvel engin.
La première prise en main ne fut pas d'un plaisir intense, en effet les 15 chevaux de ce kart me font vite regretter mes gommes tendres et mon moteur liquide de 35 chevaux. Mais bon, il fallait s'habituer à une conduite ultra propre. C'est à dire freinage droit, tôt et accélération progressive.
Les chronos de ce samedi aprem ne sont pas de très bonne augure pour l'objectif souhaité. En plus, nous avons connu des soucis de démarrage, ce qui nous a privé d'une séance d'essai (non négligeable vu les circonstances).
La déception des chronos
Le dimanche se poursuit comme s'est terminé le samedi, c'est à dire warm up difficile en comparaison aux autres pilotes...
Le verdict des chronos ne se fait pas attendre, la sentence tombe et apporte un 22° temps sur 41 pilotes.
L'ambiance au paddock n'est pas bonne, les ambitions d'un podium s'éloignent.
Début des manches qualif
Le classement sur la grille n'est pas bon, mais il faut à tout prix remonter. Le premier départ se transforme par un accrochage. Résultat drapeau rouge, et on repars.
La manche se passe plutôt bien, je remonte jusqu'à la 7° place avec des chronos en baisse. Le moral revient et la motivation aussi.
La deuxième manche se solde par un deuxième accrochage au départ mais là je suis impliquée. Grâce au démarreur j'arrive à repartir assez vite, je remonte toute la manche pour finalement terminer à la 8° place. Les chronos sont encore tombés pour arriver aux temps des pilotes de tête de mon groupe. Le deuxième groupe est un peu plus rapide que nous, à peu près 2 dixièmes et demi.
Le classement général à l'issu des deux manches me met à la 14° place, c'est mieux mais encore très loin, il va falloir batailler durant la pré finale pour espérer se replacer et jouer les outsiders.
La pré finale
Avant la pré finale, l'ensemble des pilotes finaliste s'est vu attribué un moteur tiré au sort. Les cartes sont à nouveau brouillées!!
Le départ de cette pré finale est un peu animé suite au départ anticipé d'Isabelle Fleury partie une ligne derrière moi. La remontée se ne fait pas aussi vite que je l'aurais souhaité. Je me bats toute la manche pour arracher la moindre place, enfin de me rapprocher des filles de tête.
Un accrochage va interrompre la pré finale 3 tours avant la fin, ce qui m'empêche de rejoindre le groupe D'aurélie Lefrançois, Gladwys Jacqmin et de Gwennaelle Sauvé. Je finis à la 10° place avec un chrono à 2 dixièmes du meilleur tour en course.
Le moment Fatidique: La finale
Départ de finale mouvementé, on commence à avoir l'habitude à Lohéac..., une pilote me monte dessus, je me retrouve donc en sandwich et cela m'éjecte à l'extérieur directement sur une autre pilote. Je me tire tant bien que mal de cette situation, pour commencer ma remontée. Je commence à revenir sur Ophélie Carlin (auteur de plusieurs meilleurs tours en course en qualif), par la même occasion on recolle à Gladwys. Je me débarrasse de ces deux pilotes pour continuer mon ascension. Je suis rejoins par Sindy Gentilucci, avec laquelle je remonte pendant toute la finale. L'écart entre nous deux est infime, on remonte petit à petit et on double Sauve et Perrin. Sindy est devant moi, nous respectivement 5 et 6. Malheureusement le groupe des quatre est à plus de 10 secondes d'avance. Nous allons réduire l'écart jusqu'à 8 secondes mais malheureusement le nombre de tour est insuffisant. Je me concentre afin de préparer mon attaque sur Sindy. Pendant 24 tours la concentration aura été au maximum, pour elle comme pour moi, aucune faute n'est permise.
Le dernier tour est présenté, et j'ai une longueur de retard. Je m'applique dans la partie sinueuse du circuit afin d'être au top pour les derniers virages. Je me présente dans son pare choc trois virages avant l'arrivée. Dans l'ultime freinage, elle ne ferme pas la porte, pensant peut être que je n'attaquerais pas là, erreur... je pose mon attaque à cet endroit précis. Je récupère la 5° place à l'arraché.
A l'arrivée, je constate que mon pot d'échappement a encore les séquelles du départ, la chance était avec moi car sans ma plaque de numéro je l'aurais sûrement perdu.
Déçue de rater encore le podium cette année, je suis quand même réconfortée par la réalisation d'une belle finale et d'un résultat dans le top five. Cela demeure malgré tout mon meilleur résultat national.
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