ART Grand Prix GP2 Series 4 septembre
ALEXANDRE PREMAT
LE MAIL DU PILOTE GP2 SERIES DE MONZA :
Il est toujours difficile d’évaluer l’impact de l’expérience. Parmi les engagés de cette ante pénultième épreuve du championnat GP2, certains connaissaient déjà le tracé rapide de Monza, d’autres non. Heikki Kovalainen, Nico Rosberg ou Giorgio Pantano ont conduit une Formule 1 sur ce circuit, alors que Scott Speed, par exemple, a signé deux pole positions en Formule Renault. Cela fait partie du charme du GP2, qui regroupe des pilotes venus d’horizons multiples, mais tous animés par la volonté de rejoindre le pinacle du sport automobile.
Pour Alexandre Prémat, les choses sont claires : il n’est jamais venu à Monza, mais ce n’est pas la première fois de la saison que ce cas de figure se produit : En Hongrie, il avait remonté 20 places le samedi avant de l’emporter dimanche. Il était donc prêt à se contenter comme d’habitude des 30 minutes de la séance libre pour découvrir Lesmo, la Parabolique et les différentes chicanes de « l’Autodromo ». Sa progression, tout au long des premières phases du meeting, est intéressante. Aux essais libres, il n’est que 16ème à presque deux secondes du meilleur temps. A l’issue des qualifications il pointe à la 4ème place, derrière Kovalainen, Rosberg et Speed, soit l’ordre exact au classement provisoire du championnat. Au début du troisième tour de course, il déborde Piquet Junior et Rosberg pour s’emparer de la 2ème place… Mais il n’aura pas le temps d’envisager un plan d’attaque sur le leader, puisque sa course s’arrête quelques dizaines de mètres plus loin.
Alex tire le bilan de l’étape italienne : « Le circuit comporte peu de virages, mais il est tout de même technique. La difficulté vient des réglages aérodynamiques. Nous roulons peu chargés, la voiture dépasse 310 km/h en pointe, mais elle est un peu délicate à piloter dans les rapides. Il faut trouver les bons repères de freinages, accélérer au bon moment et placer les roues au bon endroit à l’abord des chicanes. En qualifications, j’ai réussi la plus forte progression par rapport aux essais libres, avec presque 2 secondes gagnées. Mon départ a par contre été moyen, j’ai entamé le premier tour à la 6ème place, puis j’ai doublé Lopez avant la deuxième chicane. Le safety-car a neutralisé la course quelques instants, et j’ai réussi à me faufiler au restart, et à mettre la pression sur Piquet qui du coup s’est loupé la première chicane. J’en suis ressorti très près de mon coéquipier Nico Rosberg, et comme il venait de se faire tasser par Kovalainen, j’ai pu me porter à sa hauteur. Hélas, il a touché ma roue arrière droite avec sa roue avant gauche et je suis parti dans le mur. En voyant les images, Nico a compris qu’il avait assez d’espace, on en a parlé ensemble et il n’y a pas de tension entre nous, mais j’ai perdu une belle opportunité de monter à nouveau sur le podium. »
La deuxième conséquence de cette mésaventure est naturellement une 20ème place de grille pour la course dominicale. Celleci commence derrière le safety-car à cause d’une panne des feux de départ, privant Alex de la possibilité de gagner quelques places à la première chicane. Il décide donc d’effectuer une séance d’essais grandeur nature, utile pour l’avenir, et signe au passage le 4ème temps en course. Alexandre Prémat a ramené de gros points de ses derniers déplacements à Silverstone, Hockenheim, Budapest et Istanbul, mais Monza a délivré un verdict moins favorable aux intérêts du Francilien. Comme son adversaire direct, l’Américain Scott Speed, a connu la même disette, la lutte pour la 3ème place de ce premier championnat GP2 de l’histoire reste ouverte. Elle reprendra à Spa-Francorchamps dès le week-end prochain. |